My Books

Je dédie ce livre à la mémoire de mon père Raymond, le roi du monde. Une mémoire future qui perce tous les mystères de l’existence, car celle de mon père est universelle et intemporelle.
Il est né un jour d’octobre dans les années 30. Il a vécu la seconde guerre mondiale et la guerre libanaise mais il a surtout survécu à ses guerres à lui. Son histoire ne s’arrête pas là. Elle se confond avec l’Histoire de l’Humanité.
Il y a des hommes de passage…et il y a mon père.
Tous les grands hommes s’en vont. Mon père est parti un matin d’Avril, en silence, doucement, sans faire du bruit, sans se lamenter, laissant derrière lui un plein d’actions et de réactions, de tendresse et d’amour, de générosité et de bonté.
Je me demandais en écrivant ce livre qui pourrait bien s’intéresser à mon histoire, à mon père… Mais n’est-ce pas qu’on a tous un père qu’on aime ou qu’on appréhende ? Un père qu’on recherche ou qu’on a déjà retrouvé? Un père qu’on a déjà perdu ou qu’on va perdre un jour ?

Préface (click to read it)

Signature at le salon du livre francophone de Beyrouth – Biel (3-11-2012)

Au-dela de la faute – Dec – 2007

Aux Editions de la Revue Phenicienne

« La poésie, c’est la vie en mots, l’amour en trop et la mort en vue…ce recueil, c’est dix-huit ans de ma vie qui s’étendent de l’adolescente révoltée que j’étais, à la femme passionnée que je suis devenue.
Je dédie ce livre à ceux qui sauront le lire les yeux fermés… », nous révèle Karen Boustany.

Dès son plus jeune âge, Karen tenait sa plume comme une petite fille tient sa poupée de porcelaine, comme un bijou cher à son cœur, comme une arme secrète. A l’adolescence, ce n’est déjà plus une enfant qui écrit des poèmes mais une femme qui dévoile une vie et des émotions qu’elle n’a pas encore vécues, une prémonition mystérieuse qui jaillit fermement sous sa plume : elle y dépeint tour à tour l’amour et la haine, la rupture et l’alliance, la naissance et la mort. Au-delà de la faute est un hymne à la femme, un cri d’amour imprégné à la fois de maturité et de pureté :

Je veux t’apprendre par corps et par âme
être à toi, un piano, une cigarette, une femme
Te faire lire des poèmes cinglants
Te faire naître des enfants.

Karen Boustany, dont le cœur en état d’urgence a su trouver le refuge idéal à ses maux, nous invite à une poésie franche, libre et authentique. Sa sensibilité à fleur de peau nous l’aimons dès les premiers vers, on y découvre une femme belle, vive et pétillante qui affiche une philosophie qui nous ressemble… Plongée dans ses réflexions, silencieuse tout au long de ces dix-huit années, elle retrouvait en composant des vers, l’espoir vivant plus que jamais en elle.
Et si la poésie nous invitait à vivre plus intensément dans le monde qui nous entoure ? Dans la singularité du poète, se dessine une part de nous, précieuse, secrète, un souffle rare capable de métamorphoser l’être solitaire et souffrant qui veille en nous.

« Je dédie ce livre à mon père Raymond, symbole de la Noblesse et du Savoir
A mon fils Raphael, le chef d’oeuvre de mon sang,
A la Femme, source de Vie… »

Préface

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Avant Propos

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Signature at Linda Sursok Palace (28-12-2007)

Signature at St Joseph School Aintoura

08-02-2008

Some of my poems

Entre rêve et réalité… 18 ans de réflexion

Le temps est un maître
Qui apprend aux hommes l’art
De devenir vieux.

2 Septembre 1988

Lorsque la réalité te tombe dessus comme du plomb sur le coeur,
Tu rampes vers un rêve qui ressemble à une promesse…
Jamais tenue. Le cauchemar.

Pourriture - Avril 1988

Vide. Vide de sens.
Vide de contresens.
Avide. Avide de sang.
Avide de tonnes de sang.

Histoires d’amour - 17 Mai 1988

Epouser ton art
Coucher avec ta plume
Enfanter tes poèmes
Jouir avec tes mots
Mourir avec toi
Mon éternel souhait.

Je te recherche
A travers les autres
Sans savoir que les
Autres tendent à
Te ressembler…

Prière à l’homme - 2 Juin 1988

Je vous aime homme plein de force
Ma confiance est avec vous
Vous êtes choisis parmi tant d’autres
Et ma vie le fruit de vos caprices bénis
Homme fils de Dieu
Priez pour moi, mal aimée
Maintenant et toujours…jusqu’à l’amour.

Le marin - 12 Juillet 1988

Les cieux écrivent son nom Sur des mers jaunes
Les océans l’emportent
Vers des « nous » en colère
Le pays le plus loin
C’est le corps de sa femme
Qu’il touche pour partir.
Quand il rencontre dans son regard
Celui du soleil
Il se transforme en sang
Et se confond dans les rayons
Le marin devient lumière.
Seul et fou, il se cambre.
Il reçoit l’aventure en pleine figure
Sa raison de vivre,
Sa passion et son avenir,
C’est un bout de terre meurtrie
C’est ce liquide de feu, ces vagues
Qui nous font peur et qui lui font l’amour.
Le marin c’est l’homme-dieu,
C’est l’homme-eau, c’est l’enfant de tous les pays.
La gloire pacifique le soulève dans les cieux
Il se débat et sur nos yeux
Se grave une histoire d’humain.
Le marin meurt un soir
Quand l’eau devient bleue…

Ma guerre - 17 Août 1988

Dans l’ombre dure d’un canon Je dessinais ma tombe.
Les amandiers fleuris poissaient sous le soleil
La chaleur mordait les villes nonchalantes.
Le calme ressemblait au danger,
Au risque qu’on prend de vouloir vivre
J’étais un mégot de cigarette
Sur une terre de feu
La guerre consume l’homme
L’homme se nourrit de guerre.
Les cadavres se disputaient le sang
Les cadavres se disputaient le sang
Les survivants se dévoraient.
La jungle de béton enfantait la science,
L’atome d’un crâne s’enfonçait dans un cœur,
La chair bleue et transparente reflétait
Une âme qui hurlait d’innocence.
Des étangs rouges de pureté recouvraient
Les mains d’un sol pécheur.
Je veux mourir pour aucune raison
Car la raison n’existe pas au pays
De la guerre. Inné en l’humain,
Le pouvoir est un sale besoin.
Le sang coule de mon épaule
Je respire l’air rauque du plomb.
Je suis atteinte de guerre.
Je dois partir.
La mort a signé sur mon corps
Je suis marché conclu avec l’enfer…

Entre la réalité et le rêve - 8 Novembre 1988

L’homme balbutie entre ses lèvres
Des mots d’enfant, des sons de fièvre.
Il fixe la femme sans la voir,
Il transforme ses idées en manoirs.
De sur sa chaise il change le monde.
La terre est vide, elle n’est plus ronde.
La maladie hante l’humain
Trop vite hier devient demain.
Pour que le rêve s’achève,
Il faut que l’amour crève…

La chaîne… - Limassol 24 Mai 1989

La vie enfante la terre
La terre enfante l’homme
L’homme enfante la guerre
La guerre enfante la mort
La mort détruit la vie…

Désordre - Limassol 24 Mai 1989

Dieu se déchaîne
Il casse la chaîne
Mais la terre est un chêne
Qui ne meurt jamais.
C’est ainsi que les branches
Prennent la forme d’anneaux
Et la terre paisible
Vit l’ordre de mourir…

Le secret - Limassol 24 Mai 1989

Ceux qui passent leur vie
A chercher le secret de l’existence
Meurent sans avoir compris
Qu’ils l’ont dévoilé dès leur naissance…

Miroir - Limassol 24 Mai 1989

Sans façon, sans rancune
Je garde ma terre et te rends ta lune
Là-haut tu pourras me voir
Libre, je serai ton miroir…

Comme une enfant - Limassol 24 Mai 1989

Avant de courir, je pleure.
A l’aube je m’enfuis.
Le soir je m’assois.
Après m’être endormie, je ris.

Chant de rossignol - Limassol 24 Mai 1989

Quand chante le rossignol Elle se lève l’espagnole
Sa fleur rouge bat des ailes
Elle se penche pour imaginer la grêle.
Dans son pays d’un feu obscur
Elle est une jument au sang pur
Sa crinière s’envole avec les nuages…
Arrivée aux plus lointains rivages,
Elle épouse la tempête l’espagnole
Et devient chant de rossignol…

Le solitaire - Limassol 24 Mai 1989

Tel un cheval sauvage en liberté,
Tu es rude de solitude.
Ton passé me fascine
Trop vague, trop précis, tu m’obsèdes
Ton infinie indépendance m’agace.
Tu me fais penser à un aigle
Tu voles trop haut trop bien
Tu te satisfais.
Tu ne te trompes jamais
J’essaye de jouer le jeu de la capture
Sans savoir que l’animal en toi
Une fois humanisée, choisit de devenir scorpion…

Lomé 17 Octobre 1989

Il n’y a pas…

Il n’y a pas de plus laid qu’un couple en désaccord,
Qu’une pute qui chiale,
Qu’une baleine morte qu’on jette à bord,
Qu’une âme qui ne fait pas mal.
Il n’y a pas de plus horrible qu’un lit bien fait
Qu’une guerre dont on profite
Qu’une histoire injuste, qu’une femme qui plaît
Qu’un mensonge cru, pris pour un mythe.
Il n’y a pas de plus terrible que la fin,
Qu’une femme qui hait,
Qu’une pluie qu’on prend pour du vin,
Qu’un amour non partagé, l’échec d’un souhait.
Il n’y a pas de plus dégoûtant qu’un rêve triste,
Qu’un bourgeois qui se prend pour un artiste,
Que l’hypocrisie, qu’un violon pleurnicheur,
Qu’un homme sans honneur.
Il n’y a pas de plus triste qu’un clown qui fait rire,
Qu’un sourire qui donne les larmes aux yeux,
Qu’un être solitaire, qu’un homme qui tire,
Que l’ennui d’être deux…
Il n’y a pas de plus doux qu’une voix de mère,
Qu’un regard d’enfant, qu’une vague sans terre.
Qu’un mot à sa place, qu’un face-à-face,
Qu’un monde sans races, qu’un bonheur sans traces…

Humains - 4 Avril 1992

Nous existons.
Humains désormais nous resterons.
Le temps est vain
Face à notre destin,
Servir…pour toujours
Nous sommes ce phœnix
Cet oiseau qui renaît de ses cendres
Dans le cœur du monde que
Nous ne croyons plus entendre.

Trois ans d’amour - 31 Octobre 1995

Lorsque le temps se pliera à nos exigences
Lorsque la vie s’agenouillera face à notre Amour
Nous survivrons dans un monde où la mort
Est une vaine absence.
Les nuits seront jours…

L’infidélité - 06 Novembre 1995

Il est des regards que l’on pose
D’autres visages que l’on se propose
Une envie d’infidélité qui se pose
Là le cœur et l’instinct s’opposent…

Merci - 20 Février 1997

Lorsque les cloches se font entendre,
Si le temps s’écoule moins vite
Tout homme se suicide.

Peut-être - 2 Mai 1997

Il aurait fallu que ce monde disparaisse
Que de la vie ne reste que la paresse
Peut-être une étoile, un sourire, une femme
Des souvenirs d’amnésique, tu diffames.
Il aurait fallu un royaume de sincérité
Un mot…une vérité.

Mal - 01 October 1999

J’ai mal de t’aimer
Une peur infernale de maladie
Un symbole de tumeur qui casse la vie
Un rire triste à bouleverser.
Tous ceux qui jadis mouraient de joie. J’ai mal.
Une larme qui vient tout effacer.

Je vis… - 24 Mai 2004

Je vis…
Dans l’attente latente de ton corps évanoui…
La nuit sombre dans l’inconscient de ton regard
Qui observe…
Tu choisis…
Le temps bascule aux pieds de l’envie…
Je t’aime à travers et malgré Dieu
Je t’aime et je te veux.

Première Communion - 5 Mai 2007

Si le blanc m’était conté
C’était son cœur pur, rejaillissant de bonté
Que je raconterais en huit pages
Honneur à son existence…à son âge
Et du haut de ses huit ans
Ce petit homme brin d’enfant
M’apprend désormais chaque jour
Une prière secrète, une histoire d’amour
Et quand il égrène le chapelet
Ses vœux se transforment en légende
Il était une fois … et vécurent ensemble
Jusqu’à la fin des temps. Grande est
L’âme qui pardonne. S’assemble
Tout ce qui ne se ressemble pas.
Mais lorsque dans sa longue robe blanche
Cet ange marche vers l’autel pas à pas,
Le temps s’arrête et de sa branche descend
L’oiseau des neiges. Murmures.
Aujourd’hui il goûte au corps du Seigneur
Et s’apprête à vivre dans la vérité. Blessures.
Tout s’oublie. Rien ne reste. Le bonheur…
Seule promesse tenue. Union de prière.
Raphaël, mon fils, de toi je serai toujours fière…..